Green Data
Aujourd’hui, l’agriculture a été largement soumise à des sélections ou modifications génétiques. Ces sélections successives nous ont amenés à un appauvrissement considérable de la biodiversité. Jusqu’où peut-on aller ? Comment reconsidérer notre rapport à ces espèces et lieux qui nous entourent ?
Le projet commence par l’écriture d’un récit qui permettait de questionner le rapport éthique de domination sur le règne végétal et ses conséquences potentielles. Le scénario se base sur une recherche scientifique récente pour stocker des données binaires sur de l’ADN moléculaire.
Green Data est une start-up fictive, qui offre à ces clients la possibilité de stocker leurs données dans des plantes, démocratisant ainsi cette technologie en la rendant accessible au grand public. Les services de l’entreprise sont accessibles en ligne, sur leur site web. La start-up propose à ses clients de stocker leurs données dans des plantes, pour diminuer la consommation énergétique des data-centres actuels d’une part, d’autre part pour sensibiliser les utilisateurs au reboisement d’espaces naturels détruits.
Les clients sont invités à charger leur données sur le site pour les transformer en molécules ACGT, ou ADN moléculaire. Le site offre également la possibilité aux clients de transférer eux-mêmes l’ADN dans leur plante, par l’intermédiaire d’un objet, le DNA raptor. Le transfert se fait par l’intermédiaire des capsules d’ADN modifié qui contiennent les données voulues par les clients.
Au cours d’une exposition réalisée à la fin du projet, certains avis recueillis sont ouvertement sceptiques mais d’autres sont enthousiastes, émerveillés par l’offre de la technologie pour garantir la subsistance humaine. N’est-ce pas là le plus intéressant ? Ou le plus inquiétant.
avec le suivi de Simon d’Hénin et Justyna Swat
projet de recherche à l’ENSCi - Les Ateliers
aperçu du site web de la plateforme Green Data
détail des étapes nécessaires au traitement des données binaires en ADN moléculaire, avant transfert dans la plante support
photos © Lucien Icard